Histoire de nemours

GHAZ@OUET sur internet

HISTORIQUE

 

 

                     On ne sait pas grand chose d' Ad Frates des Romains, «les Deux Frères», nom donné par les deux masses rocheuses émergeant à 380 m au large et si l'on devait attribuer officiellement une date de naissance à Nemours, ce serait bien le 24 décembre 1846, date de l'Ordonnance royale qui porta création de Nemours qu'on appelait, alors Djemaâ Ghazaouet «la réunion des pirates» dont on retrouve les restes sur le plateau de Taount à un kilomètre à l'est.Toutefois, en 1844, Nemours était beaucoup plus considérée comme point de débarquement et comme entrepôt provisoire de ravitaillement des troupes opérant sur les confins du Maroc que comme centre de colonisation.

Mais étant donné l'importance de cette région, on dut vite envisager sérieusement la possibilité d'y installer des colons et ce, bien après l'installation définitive de la France sur ce point du littoral. Notons qu'à l'époque Nemours comptait 498 habitants ; un chiffre ridicule sur cette contrée de l'extrême ouest algérien considérée, à l'époque comme paradisiaque. Il y avait de quoi, en ce sens que dans cette vallée de l'oued Ghazouanah, il y avait de beaux jardins, des arbres fruitiers, beaucoup de vignes et figuiers. D'ailleurs, cette fraîche vallée bordée de lauriers rosés, de roseaux et de chèvrefeuilles a été mentionnée au XIe siècle par le polygraphe hispano-arabe Abou Obeïd El-Bekri, lequel avait fait remarquer qu'il y avait là un port défendu par une forteresse et un ribat (monastère musulman) et que les bords de Ghazouanah produisaient beaucoup de fruits. La même description sera faite au l8 ème siècle par l'historien espagnol Luis Del Marmol Y Carvajal. Seulement, dès ces temps anciens, il était reconnu que les terrains montagneux de la région généralement pierreux et trop calcaires étaient de fertilité médiocre mais refermant des richesses minières. Aussi, la France comprenant la situation maritime exceptionnelle de ce site, décidera de faire de Nemours une cité portuaire en pleine expansion grâce à ses atouts agricoles et miniers.

 

HAUT LIEU HISTORIQUE

Autre lieu historique, la colonne Montagnac, commémorative du combat dans lequel furent surpris et taillés en pièces par Abd- el-Kader, en 1845, les 62 cavaliers et les 350 fantassins que commandait le colonel Montagnac, commandant le poste de Nemours qui s'était porté au-devant de l'Émir venant du Maroc et cherchant à pénétrer en Oranie.Le Nemours que les anciens ont connu, dans les années 20, à l'époque où son port n'était que projet, la mer montait parfois jusqu'aux marches de l'hôtel de France, proche de la place publique où figurait le monument de Bab-el-Assa, élevé en mémoire des tirailleurs qui en 1859, 1907 et 1908 au cours des opérations dans les Beni-Snassene avaient farouchement et courageusement lutté à la frontière proche, pour empêcher les insurgés marocains de s'emparer de la cité

Site de la rédition d'Abdel EL Kader (palmier)- Le monument élevé en mémoire des tirailleurs (1859-1907-1908) (colonne) .

Les survivants du combat du Djebel Kerkour se réfugièrent et tinrent pendant trois jours à 2 km de Nemours sur la route d'Oujda au marabout de Sidi-Brahim où ils tentèrent de gagner Nemours. Seuls 12 hommes y parvinrent, les autre étant massacrés près du village des Ouled-Ziri ce que rappelle le Tombeau des Braves élevé sur place. C'est au marabout de Sidi- Tahar que se trouve le haut et maigre palmier au pied duquel l'émir Abd-el-Kader, traqué de toutes parts, jugé indésirable par le Maroc, abandonné par ses frères Sidi-Mostefa et Sidi-Saïd, fit sa soumission au colonel de Montauban, le 23 décembre 1847. Soumission renouvelée le lendemain au Duc d'Aumale qui, le surlendemain, jour de Noël, le fit embarquer à Nemours, sur une frégate à destination de Toulon .

 

PLATE-FORME ÉCONOMIQUE

 

Port du Sahara construit de toutes mains, magnifiquement outillé, desservant tout le Maroc oriental, Nemours prit sa place dans l'économie algérienne et marocaine. Les travaux de cette œuvre ont coûté plus de 5 milliards de l'époque à la Chambre de Commerce d'Oran, et ils furent entrepris pour aider aussi l'économie marocaine, qui se plaignait de l'exiguïté de ses terre-pleins, de l'insuffisance de son outillage portuaire et de l'éloignement de ses ports de la côte atlantique. A la belle époque de l'Eurafrique ! Que de merveilles nous aurions pu réaliser pour le bonheur de tous nos peuples !

L'événement économique sera l'arrivée du premier train le 9 mars 1936 qui sera fêté comme il se doit et début 1937, le premier train de minerai en provenance d'Oujda arrivait en gare de Nemours et c'est ce même jour l'inauguration du port pourvu d'un riche outillage, d'un port moderne qui recevait en même temps la visite de la flottille de contre-torpilleurs de la Marine Nationale, grand pavois flottant au vent, confirmant que là aussi c'était la France.

En fait, ce sera un cadeau royal aux nouveaux maîtres de l'Algérie grâce à Saint-Charles ! non com pris cet autre cadeau, impérial, qu'est le chemin de fer Méditerranée-Niger. «Le bel avenir réservé à Nemours justifie pleinement ces dépenses», écrivait, dans les années 50, un enfant du cru, Francis Llabador. Ah ! ces milliards et ces milliards qui se sont envolés... depuis près de cinquante ans ! Pour le profit de qui ? C'est ce qu'on désigne ici par l'expression «politique de grandeur».Port du Sahara était devenu Nemours, dont le Méditerranée- Niger déversait sur ses quais alfa, céréales, crin végétal, vins de toute la périphérie de Tiemcen et de Marnia, marbres et onyx, agrumes, primeurs,

minerais divers notamment des régions minières de Berguent et de Bou- Arfa, moutons des hauts plateaux marocains,... Quel trafic dont bénéficiait, du fait du monopole du pavillon, l'armement français, celui de Marseille en particulier ! Les Nemouriens n'ont certes pas oublié les navires de cet armerment, le «Sebaâ», le «Boudjemel», le «Christine» parfois, et les armateurs doivent bien regretter, et avec eux les inscrits maritimes, que la France ait voté d'un cœur léger la perte d'un tel patrimoine.

 

QUELQUES IMAGES

 

Évoquons ensemble les Deux- Frères, les riches et clairs ravins aux moules, Sydna-Oucha, le Touent, Brigandville, et les cultures maraîchères et fruitières exotiques, car si bien de nos lecteurs l'ignorent, Nemours ne produisait pas seulement des tuiles, des conserves de poisson appréciées (Papa Falcone), des salaisons, mais encore des bananes savoureuses, des goyaves, des plaquemines.Nous revoyons le Boulevard de Neuilly, avenue ainsi baptisée en souvenir du parrainage avec Neuilly-sur-Seine qui avait la belle allure d'une superbe artère de sous-préfecture.

Evoquons ensemble les Deux- Frères, les riches et clairs ravins aux moules, Sydna-Oucha, le Touent, Brigandville, et les cultures maraîchères et fruitières exotiques, car si bien de nos lecteurs l'ignorent, Nemours ne produisait pas seulement des tuiles, des conserves de poisson appréciées (Papa Falcone), des salaisons, mais encore des bananes savoureuses, des goyaves, des plaquemines. Nous revoyons le Boulevard de Neuilly, avenue ainsi baptisée en souvenir du parrainage avec Neuilly-sur-Seine qui avait la belle allure d'une superbe artère de sous-préfecture.

Imaginons les images, le spectacle journalier de naguère, les hautes pyramides de balles d'alfa et de crin, la spacieuse usine de la grande famille des Falcone, qui nourrissait bien des familles de la ville, tant par sa flotille de pêche que par ses conserves et son parc autos de transports ; imaginons les jardins maraîchers étendus et prospères, les farniente à Sydna- Oucha, le casse-croûte aux moules ou la grillade de poisson du matin, la douceur du climat, le travail en commun tellement productif...Qui ne se souvient pas des procession organisées à l'occasion de la fête de Saint-Pierre, patron des pêcheurs. La statue de l'apôtre était portée par les marins pêcheurs de sardines, en majorité italiens, travaillant de juin à septembre dans les conserveries Papa Falcone et Pitzini.

 AUJOURD'HUI

S'il faut en croire les marins du commerce qui, de temps à autre mais aujourd'hui assez rarement, y font une courte escale, on regrette profondément là-bas et non à mots couverts, votre colonialisme ! Tout simplement parce que l'on y travaille à la petite semaine, à salaire réduit et très souvent à l'ombre de la matraque.

Dans El Watan du 21/22 mai 1993, on lit : «Aujourd'hui Ghazaouet (nouveau nom de Nemours) donne l'impression d'agoniser. On ne l'entend pas. Elle est trop fière pour se démasquer, dévoiler ses tares et les sirènes de paquebots camouflent les cris de détresse de cette cité. Une commune qui est pourtant parmi celles qui ont bénéficié d'importants investissements dans le secteur industriel. Le port de Ghazaouet, l'un des plus importants d'Algérie demeure sous-utilisé. Où sont passées toutes ces conserveries qui raflaient des prix d'honneur ?» Avant la dernière guerre mondiale, tout souriait à Nemours. Les hommes politiques prédisaientt un bel avenir à cette ville ainsi que pour toutes les activités de cette partie de l'extrême ouest de l'Oranie, pour tous les territoirs du Sud pré-saharien, pour la Saoura, pour une vaste zone jadis si isolée. Oui, pour tout ce bel avenir mais avec... la France.

Merci à François Rioland pour ses souvenirs.

 

 

 


02/08/2006
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Ghazaouet

 

 

                                                                    

 

 

   GHAZAOUET ( Nemours)   

                     Est une ville ouverte à tous. Chacun a  sa place, quels que soient son origine, son âge , son niveau social ou sa religion. La ville favorise une ouverture sur le monde extérieur  .

Cet ancien village de pêcheurs et des marins  dispose aujourd'hui d'importantes infrastructures industrielle et économique  .  le port de pêche sont les attraits principaux de cette commune. Le port de pêche, au pied de la vieille ville, est à l'origine de la ville. des chalutiers et des sardiniers de pêche ramenant chaque jour du poisson frais.

 

                             
Dans son histoire et les recherches en archéologie

 

 

 les chercheurs  d'Archéologie font des surprenantes découvertes . Depuis la présence de la France en Algérie ,  des découvertes qui ont permis   de révéler des moments  importantes de la préhistoire de GHAZAOUET et d'Algérie , surtout pour la période néolithique et l'âge de la pierre taillée en Afrique du nord où les documents écrits sont rares en vu même par manque de spécialiste du domaine .

                

 Une ville qui s'ouvre au monde extérieur  


ville d'échange et de communication, a depuis son origine toujours été à la pointe des évolutions majeures des supports de communication culturelle . GHAZAOUET – ALMERIA  une nouvelle porte maritime qui donne les fruits de coopération scientifique et d'échange culturelle .


02/08/2006
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Nemours : Louis Charles Philippe Raphaël d'Orléans

Louis Charles Philippe Raphaël d'Orléans, Duc de Nemours (1814-1896)

C'est en l'honneur de ce prince, deuxième fils de Louis-Philippe et de la reine Amélie, que le nom de Nemours fût donné à Djemâa-Ghazaouât, par une ordonnance royale signée à Paris le 24 décembre 1846 et promulguée le 15 février 1847.

(25 octobre 181426 juin 1896) est un prince français, fils du roi des Français Louis-Philippe Ier, seizième duc de Nemours, général de division de l'armée royale sous la Restauration française et membre de la Chambre des Pairs.

Il fut ensuite lieutenant général en Algérie (1834 - 1842).

Djemmaa el Ghazaouet et anciennement connue sous le nom de Nemours du nom du Duc de Nemours
(Louis Charles Philippe Raphaël d'Orléans,) est une commune et chef lieu de daïra, de la wilaya (département) de Tlemcen.

 


Ordonnace royale

Tombeau des Braves

                                                   

Le 23 septembre 1845, les survivants du 8° Bataillon de Chasseurs d'Orléans ainsi que quelques hussards du 2° Régiment de Hussards résistaient aux assauts d'Abd el-KADER dans la koubba du marabout de Sidi Brahim el Bedaï, située à une quinzaine de kilomètres de Nemours (Djemmaa-Ghazaouet) en Algérie. Après plusieurs jours de résistance, le détachement parvient à s'esquiver et tente de rejoindre Nemours. A deux kilomètres du but, assaillis par la tribu des Ouled Ziri, ils succombent à l'exception de quinze d'entre eux et d'un Hussard.

Peu après, la colonne Lamoricière recueillit les ossements qui furent ensevelis dans le vieux cimetière de Nemours.

Sur instruction du Duc d'Orléans, le "Tombeau des Braves" fut édifié, à deux kilomètres de Nemours à l'endroit même du massacre.



Le 2 mai 1899, les restes des Braves furent réunis dans un caisson en bois et transférés au Tombeau par les soins du 2° Régiment de Zouaves.

À l'occasion du Centenaire des combats, en 1945, lors de la visite de la crypte, constatant l'aspect vermoulu du cercueil, il fut décidé de confectionner un sarcophage en porphyre : La Légion Étrangère le réalisa et le 26 septembre 1946, le DCRE de Sidi-bel-Abbès aux ordres du Colonel Gauthier déposa les ossements dans ce sarcophage.

La guerre d'Algérie vit la profanation de la sépulture et l'éparpillement des dépouilles. Le service Historique de l'Armée de terre du Colonel BUTTET, alerté et soutenu par la Fédération des Amicales de Chasseurs, obtint le rapatriement des glorieux restes et des quelques éléments du Tombeau démontables : Ce fut réalisé par le 10° BCP et des éléments du Génie.

Le 26 octobre 1963, le Service Historique recevait le sarcophage, la croix de fonte et les plaques où étaient gravé le récit du massacre des survivants.

En 1964, l'ensemble prenait place dans une casemate du Château de Vincennes au milieu du musée des Chasseurs.

Le 13 juillet 1995, une reproduction à l'échelle 1/49 du Tombeau des Braves réalisée par une école d'art accueillait le sarcophage dans la crypte médiévale (chapelle souterraine Louis XI) de la Tour du Roi (sud-ouest du pavillon du Roi).
Une mezzanine abritant les plaques gravées et la croix, permet au visiteur de surplomber le Tombeau éclairé par des projecteurs et veillé par des vitraux bleus et jonquille (couleurs chasseur). À gauche on y aperçoit le 13° Drapeau des Chasseurs posé sur deux faisceaux d'armes. De part et d'autre les Fanions des bataillons dissous et celui du 2° Escadron du 2° Régiment de hussards assurent une garde silencieuse.

             

           

 


Pour parvenir à ce lieu de recueillement, on traverse une vaste salle où, une trentaine de tableaux et vitrines synthétisent l'histoire des Chasseurs à Pied de 1837 à nos jours.
L'ensemble qui porte le nom de Mémorial des Chasseurs à Pied se visite tous les mercredi et le 1er et 3ème samedi de chaque mois, de 14 à 17 heures. Il est toujours possible pour les groupes, d'obtenir une visite en s'adressant à la Fédération Nationale des Amicales de Chasseurs à Pied qui à son siège 11, avenue de Nogent à Vincennes.

 

 


05/11/2007
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L'Emir Abd el kader

 

 

 

 

 

      Avec la conquête française de l'Algérie en 1830, de nombreux artistes voyagent et découvrent l'Algérie. Comme l'Italie, l'Afrique du Nord devient une source d'inspiration qui marque le 19e siècle.

     Le gouvernement français encourage les artistes et les chercheurs à partir en Algérie, afin de faire connaître aux Français ce nouveau pays à partir de leurs tableaux, son histoire, lesquels sont exposés aux Salons officiels dans le monde entier.

           La conquête de l'Algérie a duré de 1830 à 1852, et a occasionné de nombreux combats entre les troupes françaises et la résistance menée par l'émir Abd el-Kader.
Tout au long de cette période, Louis-Philippe commande de gigantesques scènes de batailles pour le nouveau musée historique de Versailles en particulier à Jean Adolphe Beaucé, Siméon Fort, Félix Philippoteaux et Horace Vernet.

 

                   

                 Abd-El-Kader est né à la Guetna près de Mascara en 1808, élevé dans la zaouïa paternelle dirigée par si Mahieddine, il reçoit une éducation solide qu 'il complète auprès des maîtres éminents à Arzew et à Oran. Il apprend les sciences réligieuses,la littérature arabe, l'histoire, la philosophie, les mathématiques, l'astronomie, la médecine...  Platon et Aristote, AI-Ghazâli, Ibn Rushd et Ibn Khaldûn lui sont familiers, comme en témoignent ses écrits. Toute Sa vie, il étudie et développe sa culture.

        Il effectue le pèlerinage à la Mecque avec son père en 1826 et prend contact avec l'orient. Les pèlerins se rendent ensuite à Baghdad pour visiter le tombeau de Sidi Adelkader Djilâni, fondateur de la confrérie al-Qàdiriyya à laquelle se rattache la zaouïa de la Guetna. Ils échappent ainsi aux menaces du bey d'Oran qui a pris ombrage de l'autorité spirituelle de Si Mahieddine et de son fils en Oranie. 

Abd el-Kader chef de guerre : 1840 - 1847

       

      L’émir Abd el-Kader avait été l’âme de la résistance à la colonisation française de l’Algérie, dont la conquête avait été entreprise en 1830. D’abord installés sur la côte autour des villes, les Français cherchèrent à étendre leur implantation vers les campagnes, malgré l’insécurité entretenue par les musulmans commandés par l’émir. Le 16 mai 1843, vers onze heures, chasseurs, gendarmes et spahis aux ordres du duc d’Aumale, fils de Louis-Philippe, qui le poursuivaient depuis plusieurs semaines, arrivaient à Taguin au sud d’Alger. Un éclaireur musulman, Ahmar ben Farrath, aperçut la smalah d’Abd el-Kader. Les spahis du colonel Yousouf furent les premiers à attaquer, suivis par les chasseurs d’Afrique du duc constitué en réserve. En une heure et demie, les tentes de cette capitale ambulante qui abritait environ 20 000 âmes et 5 000 combattants étaient détruites, les membres de la famille de l’émir capturés (Lilla-Zarah sa mère, Mohammed bel Karoubi son chancelier), son trésor emmené. Malheureusement, Abd el-Kader était absent, étant à la poursuite de la division de Mascara aux ordres du général Lamoricière. Il ne se rendra qu’en 1847 et sera incarcéré à Pau puis à Amboise. Cependant, cette victoire sonna le glas de l’indépendance algérienne, malgré certainesrésistanceslocales.

 

    Bugeaud fut nommé gouverneur général de l’Algérie - le terme d’Algérie était devenu officiel depuis l’année précédente - le 29 décembre 1840. Il avait compris qu’on ne pourrait venir à bout d’Abd el-Kader qu’en lui empruntant ses propres armes, et d’abord la vivacité dans le déplacement et l’exécution. La guérilla ou , comme on disait, la "guerre des buissons", découverte par Bugeaud en Espagne dans l’armée napoléonienne, ne devait pas être menée par les armées régulières, trop lourdes et statiques. A la mobilité d’Abd el-Kader, il tenta de répondre par une capacité d’intervention reposant sur la formation de colonnes de six à sept mille hommes, légèrement équipées. Cela nécessita un renforcement considérable des effectifs français, qui dépassèrent cent mille hommes en 1846. La guerre totale décrétée, Bugeaud la livra sans pitié ni scrupule, harcelant son ennemi sans relâche, détruisant les silos dissimulés qui servaient de réserve à l’adversaire, s’acharnant contre les récoltes, faisant enfumer des populations entières dans des grottes, assumant explicitement le terme de "barbare" et bravant les critiques de la presse et de l’opposition, en particuliers celles de Louis Blanc et d’Alexis de Tocqueville.

 

 

 

Malgré le traité de la Tafna signé en 1837, qui reconnaissait l’autorité d’Abd el-Kader sur l’Algérie, celui-ci n’avait de cesse de vouloir en chasser les Français. Il avait levé une véritable armée et en novembre 1839, appuyé par le sultan du Maroc, Abd Al-Rahman, il déclarait la guerre à la France. Alors seulement commença véritablement la conquête systématique du pays, dont la monarchie de Juillet fit un motif de fierté nationale et d’héroïsme militaire. Cette conquête fut l’œuvre du maréchal Bugeaud de La Piconnerie, nommé gouverneur en 1840. Sa capitale détruite à Taguin en 1843 , lui-même refoulé dans le désert, Abd el-Kader se réfugia au Maroc. Mais l’armée du sultan fut vaincue à l’Isly tandis que la flotte bombardait Mogador et Tanger. Abd el-Kader fut alors expulsé par le sultan qui craignait lui aussi une invasion de la part des Français. Ce n’est qu’en 1847 que l’émir se rendit à Lamoricière après une guérilla de quelques années .

 

Le traité de Tafna :  est signé le 30 mai 1837 entre Abd El-Kader et le général Bugeaud suite à la bataille de Sickak (Algérie).

[] Contexte

Les français ne souhaitant pas occuper le pays, proposent un traité conciliant qui permet à l'émir de garder le controle de l'intérieur des terres au sud d'Alger et d'Oran.

Le général Bugeaud ne réalise pas que la tribu alliée des Ben Zetouns se trouve sur le territoire offert à Abd El-Kader. Ce dernier les masacrent presque jusqu'au dernier. Seul 1 600 survivants seront recueillis par les français.

[] Le traité

  • Article 1: L'Emir Abd el Kader reconnaît la souveraineté de la France.
  • Article 2: La France se réserve, dans la province d'Oran, Mostaganem, Mazagran, et leurs territoires, Oran Arzew, et un territoire, limité comme suit : A l'Est par la rivière Macta, et les marais dont elle sort ; au Sud, par une ligne partant des marrais précités, passant par les rives sud du lac, et se prolongeant jusqu'à l'oued Maleh dans la direction de Sidi Saïd ; et de cette rivière jusqu'à la mer, appartiendra aux Français. Dans la province d'Alger, Alger, le sahel, la plaine de la Metidja - limité à l'Est par l'oued Khuddra, en aval ; au Sud par la crête de la première chaîne du petit Atlas, jusqu'à la Chiffa jusq'au saillant de Mazafran, et de là par une ligne directe jusqu'à la mer, y compris Coleah et son territoire - seront français.
  • Article 3: L'Emir aura l'administration de la province d'Oran, de celle du Tittery, et de cette partie de la province d'Alger qui n'est pas comprise, à l'Est, à l'intérieur des limites indiquées par l'article 2. Il ne pourra pénétrer dans aucune autre partie de la régence.
  • Article 4: L'Emir n'aura aucune autorité sur les Musulmans qui désirent résider sur le territoire réservé à la France ; mais ceux-ci seront libres d'aller résider sur le territoire sous l'administration de l'Emir ; de la même façon, les habitants vivant sous l'administration de l'Emir pourront s'établir sur le territoire français.
  • Article 5: Les Arabes habitant sur le territoire français jouiront du libre exercice de leur religion. Ils pourront construire des mosquées, et accomplir leurs devoirs religieux en tous points, sous l'autorité de leurs chefs spirituels.
  • Article 6: L'Emir livrera à l'armée française 30.000 mesures de blés, 30.000 mesures d'orge et 5.000 b?ufs.
  • Article 7: L'Emir aura la faculté d'acheter en France, la poudre, le souffre, et les armes qu'il demandera.
  • Article 8: Les kolouglis désirant rester à Tlemcen , ou ailleurs, y auront la libre possession de leurs propriétés, et seront traités comme des citoyens. Ceux qui désirent se retirer dans le territoire français, pourront vendre ou louer librement leurs propriétés.
  • Article 9: La France cède à l'Emir, Rachgoun, Tlemcen, sa citadelle, et tous les canons qui s'y trouvaient primitivement. L'Emir s'engage à convoyer jusqu'à Oran tous les bagages, aussi bien que les munitions de guerre, appartenant à la garnison de Tlemcen.
  • Article 10: Le commerce sera libre entre les Arabes et les Français. Ils pourront réciproquement aller s'établir sur chacun de leurs territoires.
  • Article 11: Les Français seront respectés parmi les Arabes, comme les Arabes parmi les Français. Les fermes et les propriétés que les français ont acquises, ou pourront acquérir, sur le territoire Arabe, leur seront garanties : ils en jouiront librement, et l'Emir s'engage à les indemniser pour tous les dommages que les Arabes pourront leur causer.
  • Article 12: Les criminels, sur les deux territoires, seront réciproquement livrés.
  • Article 13: L'Emir s'engage à ne remettre aucun point de la côte à aucune puissance étrangère, quelle qu'elle soit, sans l'autorisation de la France.
  • Article 14: Le commerce de la Régence ne passera que par les ports français
  • Article 15: La France maintiendra des agents auprès de l'Emir, et dans les villes sous sa juridiction, pour servir d'intermédiaires aux sujets français, dans tous les différends commerciaux qu'ils pourront avoir avec les Arabes. L'Emir aura le même privilège dans les villes et ports français

Devant le général Desmichels commandant la province d'Oran. Le sceau de l'émir est apposé sous le texte arabe, celui du général Bugeaud sous le texte français.

 

      Bugeaud, cependant, se heurtait lui-même refoulé dans le désert, Abd el-Kader se réfugia au Maroc. Mais l’armée du sultan fut vaincue à l’Isly tandis que la flotte bombardait Mogador et Tanger. Abd el-Kader fut alors expulsé par le sultan qui craignait lui aussi une invasion de la part des Français. Ce n’est qu’en 1847 que l’émir se rendit à Lamoricière après une guérilla de quelques années.
 à un adversaire qui faisait bonne mesure. Peu à peu, en effet, Abd el-Kader avait posé les fondements d’un État algérien. Non seulement l’émir était le chef d’une armée bien organisée, il se révéla aussi un administrateur, mettant en place des circonscriptions et des fonctionnaires, assurant ainsi un minimum de centralisation. Il s’employa à la réforme fiscale en établissant l’égalité par la dîme sur les récoltes et l’impôt sur les troupeaux. Il frappa une monnaie, le boudiou, dans sa capitale de Tagdempt. Il s’efforça aussi de compléter les importations d’armes par la création de ses propres fabriques. L’émir jouissait d’un grand prestige au Maroc, ayant prêté allégeance au sultan Abd er-Rahman. Le collège des oulémas de Fès avait reconnu publiquement son autorité. L’ascendant d’Abd el-Kader sur ses hommes ne s’explique pas seulement par ses faits d’armes, mais aussi par son autorité religieuse. Bugeaud lui-même a su distinguer chez son adversaire une grandeur d’un ordre qui échappait à ses catégories de sabreur : "Cet homme de génie que l’histoire doit placer à côté de Jugurtha.

 

 

 

 

 


04/11/2007
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pêche (ghazaouet)

Ghazaouet, une ville du nord-ouest de l'Algérie, près de la frontière marocaine , Le  port est situé à 70 Km du chef lieu de la wilaya de TLEMCEN.

Sa position géographique :
Latitude nord     : 35° 06, 00, Nord
Longitude ouest : 1° 52, 21, Ouest

           Le port de pêche de Ghazaouet a été longtemps le premier d'Algérie, célèbre dans toute l'Algérie pour ses qualités des poissons  , sa situation et  transport ,  La ville abritait jusqu'à l'indépendance les fameuses conserveries « Papa Falcone » malheureusement qu'à nos jours une absence totale en matière d'investissements  dans le domaine .

          

            Le port de la ville assure la liaison maritime quotidienne Almeria - Ghazaouet pour le transport de marchandises et de passagers (par la société maritime espagnole acciona).

 

ACCIONA TRASMEDIRANEA : effectue le transport voyageurs et la liaison maritime algerie vers  les villes d’ORAN et GHAZAOUET ainsi que  le transport de la marchandise .

Pêche : Les Espagnols convoitent le large de Ghazaouet
         Cette tournée a eu pour objectif le renforcement des relations de coopération déjà existantes, notamment en terme d’acquisition de matériels de pêche et l’exportation à partir du port de Ghazaouet des poissons nobles, tels que les crustacés, le merlu et le poulpe, D’autre part, l’identification de nouvelles opportunités de coopération a été jalonnée par des visites de prospection, au niveau des ports de Ghazaouet, Honnaine, Marsa Ben M’hidi et de quelques conserveries… Une rencontre entre les opérateurs économiques de la région et señor Antonio Gonzalez Alaminos, expert en pêche et en aquaculture, a eu lieu à l’hôtel Ziri. Lors de cette entrevue, M. Fliti Khaled, directeur de la chambre locale, a présenté un exposé détaillé sur les données socio-économiques de la région de Ghazaouet, en insistant particulièrement sur l’envergure importante des ressources halieutiques, les petits et moyennes entreprises de la localité et aussi les sites potentiels pouvant recevoir l’aquaculture. Au terme de cette rencontre, plusieurs propositions ont été retenues, entre autres, la réflexion à développer une coopération dans la formation, sachant qu’une école de pêche des plus modernes, qui ouvrira ses portes en 2008, est en phase de réalisation à Ghazaouet, le développement de l’aquaculture, qui demeure encore à son stade embryonnaire, et bien entendu la conservation des produits de la pêche, une activité quasi inexistante à Ghazaouet, à l’exception de quelques conserveries qui pratiquent encore la salaison traditionnelle. Toutefois, les opérateurs économiques locaux attachent une grande importance à l’assistance au sol qui représente des carences sérieuses, surtout la formation professionnelle permettant d’acquérir les nouvelles techniques de la pêche et les connaissances requises pour moderniser les méthodes relatives à cette activité.


24-06-2007
Elwatan - Omar El Bachir


09/07/2007
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